Brèves
Le peintre de la vie postmoderne Impossible pour moi de ne pas rapprocher Le repaire des solitudes du Spleen de Paris. Émond se positionne en véritable «peintre de la vie (post)moderne» et ses meilleures nouvelles, à mon sens, se lisent comme ces «petits poèmes en prose». D’ailleurs, la langue d’Émond —incontestablement la grande force du recueil— se rapproche davantage du lyrisme que de la narration. |
par Pierre-Paul Ferland par Ferland, Pierre-Paul 15 fév |
De la Frontière à Grand-Mère Document 1 n’attirerait pas mon attention si Blais n’avait pas su proposer une vision du monde qui m’apparaît révélatrice du contemporain. Il ne s’agit pas uniquement de sa conception du sujet velléitaire, s’embourbant dans un univers virtuel aux dépens de la réalité –Ducharme abordait ces thèmes il y a 40 ans– mais du rapport nouveau qu’il développe avec l’espace et le voyage continental rendu célèbre par le roman de la route kérouacien.
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par Pierre-Paul Ferland par Ferland, Pierre-Paul 13 avr |
Fabulations génétiques La filiation, pour Leroux, comme nous l’avions entrevu dans La marche en forêt, ne s’impose pas de soi. À une époque où les notions de famille et de communauté se modifient en vertu à la fois des progrès scientifiques et de la mondialisation, les liens apparaissent de plus en plus comme un travail que comme une essence validée par l’ADN |
par Pierre-Paul Ferland par Ferland, Pierre-Paul 27 mar |
Notre dystopie Au-delà de la litanie de préjugés que vocifèrent vulgairement les trois monologues intercalés se développe en toile de fond un univers bureaucratique entropique, système suradministré où la tyrannie de l’organigramme déresponsabilise l’individu devenu remplaçable et impuissant. Chaque personnage dont le titre professionnel rappelle la novlangue orwellienne dénonce avec une condescendance hypocrite les travers des «fourreurs du système», tout en profitant eux-mêmes de ses largesses.
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par Pierre-Paul Ferland par Ferland, Pierre-Paul 26 fév |
Des contes barbares Je retiens de ces monologues crus l’habile récupération du genre du conte traditionnel qu’opère Cloutier. L’éditeur présente d’ailleurs Scotstown comme le «chaînon manquant entre le conte urbain et la conterie rurale». À l’image du Jos Violon de Louis Fréchette ou du plébiscité Fred Pellerin, on y retrouve ce travail extrêmement assidu de la langue parlée et de l’oralité. D'ailleurs, Cloutier truffe la parole de cet homme soi-disant vulgaire et ignare d’habiles métaphores et jeux de langage. |
par Pierre-Paul Ferland par Ferland, Pierre-Paul 22 nov |
Les rejetons du nomade fantasmatique Dépourvus d’ascendance, abandonnés tant spirituellement qu’affectivement, les personnages de Lamothe ne cessent de se réfugier dans diverses chimères. L’écriture de Lamothe exploite donc le versant tragique de la perte de pouvoir du signifiant paternel en tant que moyen de réguler une identité familiale, sociale et religieuse stable, laissant l’individu aux prises avec une liberté existentielle aussi grisante qu’angoissante.
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par Pierre-Paul Ferland par Ferland, Pierre-Paul 31 oct |
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