Brèves

Le peintre de la vie postmoderne

Impossible pour moi de ne pas rapprocher Le repaire des solitudes  du Spleen de Paris. Émond se positionne en véritable «peintre de la vie (post)moderne» et ses meilleures nouvelles, à mon sens, se lisent comme ces «petits poèmes en prose». D’ailleurs, la langue d’Émond —incontestablement la grande force du recueil— se rapproche davantage du lyrisme que de la narration.

par Pierre-Paul Ferland
par Ferland, Pierre-Paul
15 fév
Montréal, Boréal, 2015
156 pages.
De la Frontière à Grand-Mère

Document 1 n’attirerait pas mon attention si Blais n’avait pas su proposer une vision du monde qui m’apparaît révélatrice du contemporain. Il ne s’agit pas uniquement de sa conception du sujet velléitaire, s’embourbant dans un univers virtuel aux dépens de la réalité –Ducharme abordait ces thèmes il y a 40 ans– mais du rapport nouveau qu’il développe avec l’espace et le voyage continental rendu célèbre par le roman de la route kérouacien.

par Pierre-Paul Ferland
par Ferland, Pierre-Paul
13 avr
Québec, L'Instant Même, 2013
180 pages.
Fabulations génétiques

La filiation, pour Leroux, comme nous l’avions entrevu dans La marche en forêt, ne s’impose pas de soi. À une époque où les notions de famille et de communauté se modifient en vertu à la fois des progrès scientifiques et de la mondialisation, les liens apparaissent de plus en plus comme un travail que comme une essence validée par l’ADN

par Pierre-Paul Ferland
par Ferland, Pierre-Paul
27 mar
Québec, Alto, 2013
344 pages.
Notre dystopie

Au-delà de la litanie de préjugés que vocifèrent vulgairement les trois monologues intercalés se développe en toile de fond un univers bureaucratique entropique, système suradministré où la tyrannie de l’organigramme déresponsabilise l’individu devenu remplaçable et impuissant. Chaque personnage dont le titre professionnel rappelle la novlangue orwellienne dénonce avec une condescendance hypocrite les travers des «fourreurs du système», tout en profitant eux-mêmes de ses largesses.

par Pierre-Paul Ferland
par Ferland, Pierre-Paul
26 fév
Montréal, Dramaturges éditeurs, 2012
138 pages.
Des contes barbares

Je retiens de ces monologues crus l’habile récupération du genre du conte traditionnel qu’opère Cloutier. L’éditeur présente d’ailleurs Scotstown comme le «chaînon manquant entre le conte urbain et la conterie rurale». À l’image du Jos Violon de Louis Fréchette ou du plébiscité Fred Pellerin, on y retrouve ce travail extrêmement assidu de la langue parlée et de l’oralité. D'ailleurs, Cloutier truffe la parole de cet homme soi-disant vulgaire et ignare d’habiles métaphores et jeux de langage.

par Pierre-Paul Ferland
par Ferland, Pierre-Paul
22 nov
Montréal, Dramaturges éditeurs, 2008
84 pages.
Montréal, Dramaturges éditeurs, 2012
85 pages.
Les rejetons du nomade fantasmatique

Dépourvus d’ascendance, abandonnés tant spirituellement qu’affectivement, les personnages de Lamothe ne cessent de se réfugier dans diverses chimères. L’écriture de Lamothe exploite donc le versant tragique de la perte de pouvoir du signifiant paternel en tant que moyen de réguler une identité familiale, sociale et religieuse stable, laissant l’individu aux prises avec une liberté existentielle aussi grisante qu’angoissante.

par Pierre-Paul Ferland
par Ferland, Pierre-Paul
31 oct
Québec, L'instant même, 2002
176 pages.
Québec, L'instant même, 2000
183 pages.
Québec, L'instant même, 1998
206 pages.