William T. Vollmann

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Si William T. Vollmann est aujourd'hui une voix importante de la littérature américaine, son œuvre demeure méconnue des lecteurs francophones. Ce premier dossier Salon double entend remédier à cette situation, en présentant cinq lectures qui éclairent les traits les plus marquants de son entreprise d'écriture.

Les meilleurs vendeurs

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Comment penser le meilleur vendeur en littérature autrement que par une posture critique négative, atrabilaire, d’emblée convaincue de la médiocrité de ces œuvres? Salon double a posé la question à ses collaborateurs. Les contributions à ce dossier tentent donc de rendre compte de la production littéraire de grande consommation actuelle, à travers l’étude d’œuvres parues dans les dix dernières années et ayant reçu un accueil commercial important. L’objectif de ce deuxième dossier est de réfléchir à certaines œuvres et au concept du «meilleur vendeur» en évitant les écueils habituels que la réflexion sur une forme d’art populaire peut contenir.

Daniel Clowes

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Daniel Clowes est certainement l'un des bédéistes les plus populaires du courant du Alternative Comics américain apparu au milieu des années 1980.

Écritures sous influence: présence des drogues en littérature contemporaine

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Les drogues sont liées aux préoccupations de certains des auteurs les plus marquants de la modernité littéraire. Si elles représentent l'interdit et la perdition, il existe également une certaine tradition qui voit dans leur usage un outil de connaissance, aussi dangereux soit-il. Ernst Jünger, dans un ouvrage qui retrace sur un mode personnel l'histoire des drogues au XXe siècle, Approches, drogues et ivresse, propose de penser leur usage de façon dialectique. Il y a bien sûr la menace de la perte, mais également, propose-t-il, la possibilité d'un gain: «Avec la distance croît aussi l'effort. Oublier quelque chose, fuir quelque chose et d'autre part vouloir atteindre, gagner quelque chose — c'est entre ces pôles que se meut tout le problème de l'ivresse.» (Jünger, 1973: 145)

Littératures d’outre-tombe: ouvrages posthumes et esthétiques contemporaines

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Les exemples d’oeuvres posthumes sont multiples; ainsi, Ecce Homo de Friedrich Nietzsche, Gaspard de la nuit d’Aloysius Bertrand, La mort heureuse d’Albert Camus et 2666 de Roberto Bolaño ont tous été publiés —et reconnus comme de grands textes— après la mort de leurs auteurs. Il convient de s’interroger sur cette pratique de publication et sur son impact sur les littératures actuelles, celles qui sont en train de se faire et dont la réception n’est pas encore fermée par un discours académique et institutionnel. Salon double propose, à travers ce dossier, d’interroger certains ouvrages publiés récemment de façon posthume. Peu importe l’année de la mort de leur auteur; ce qui nous intéresse, c’est de questionner l’inscription (ou non) de ces titres dans les littératures actuelles. Il apert d'emblée que le sujet du présent dossier est assez problématique. Il soulève un nombre incalculable de questions intitutionnelles, poétiques, esthétiques, etc., auxquelles nous n'avons pas souhaité répondre: nous avons plutôt choisi de laisser carte blanche à nos collaborateurs, qui ont abordé différents cas que nous vous présentons ici.

Le journalisme littéraire: l'écrivain sur le terrain

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Le journalisme littéraire pose certainement avec une urgence particulière la question du rapport de l’écrivain au monde dont il est partie prenante; ce genre force un engagement et exige une prise de position chez celui qui décide de traiter de faits et de gens qui existent bel et bien et envers qui il devient, en quelque sorte, redevable. La spécificité de ce mode d’écriture par rapport à la fiction réside peut-être dans cette intensité supplémentaire que suscite un propos forçant tant l’auteur que le lecteur à s’interroger: comment peut-on rendre compte de vies qui nous sont étrangères?

Hors les murs : perspectives décentrées sur la littérature québécoise contemporaine

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Alors qu’à chaque présentation de la grille télévisuelle et radiophonique de l’automne, universitaires, écrivains et éditeurs se plaignent de l’absence d’émissions littéraires sur les ondes et les écrans québécois, force est pourtant de constater qu’au cours des vingt dernières années la littérature n’est jamais disparue de la scène médiatique. Au contraire, chaque magazine grand public a maintenant sa section littéraire, la radio d’État lui consacre une émission quotidienne, plusieurs villes du Québec ont leur Salon du livre et les blogues sur le sujet se multiplient. De même, la réorganisation du programme d’enseignement du français au collégial en 1998 a généré de fortes discussions sur la place de la littérature québécoise dans le cursus scolaire. Plus récemment, le changement d’intitulé du programme collégial d’Arts et Lettres a rappelé à la mémoire de plusieurs que la littérature n’est pas uniquement un divertissement, mais une manière d’appréhender le monde, voire de le construire. À quoi tient alors cette impression tenace de l’invisibilité de la littérature dans le champ médiatique québécois et, plus généralement, dans l’espace social?