Le parcours de la revue Ovni est fugitif: publiée pour la première fois en mai 2008, elle s’éteint quatre numéros plus tard, au printemps 2010. Dès sa création, Ovni a tenté de créer un nouvel espace où il était possible de déployer un nouveau discours sur la littérature québécoise qui devait s’arrimer à d’autres disciplines – art, danse, bande dessinée, cinéma, etc. Si la création d’une nouvelle revue ne va pas sans une certaine prétention de nouveauté, il est particulièrement intéressant de se pencher sur la façon dont les éditoriaux inauguraux – il y en a ici neuf au total dans la première livraison – jouent sur les figures du trickster et de l’ovni pour situer leurs discours en périphérie des institutions et des lieux de diffusion des productions culturelles institués.